Présentation
Roman historique – 348 pages
René Guitton écrit ici une œuvre où l’imaginaire s’inspire des traditions et des légendes.
"Mon père m’a engendré avec l’une de ces quatre cents femmes, quatre cents favorites ou peut-être davantage qui vivaient dans son sérail. On ne les comptait plus. Lui comme moi n’avons jamais su quelle génitrice m’avait mis au monde. Toutes et aucune. Quelle importance ! Les enfants naissaient dans un enchevêtrement d’épouses dévouées à leur mari unique et qui les honorait toutes. Les nourrissons passaient de mère en mère assouvissant les frustrations des mal-aimées. Les filles disparaissaient noyées, disait-on, avant d’avoir ouvert les yeux, quand les fils découvraient la volupté charnelle du lait et des mamelles. Mi dieu mi-homme, mon père imposait ses guerres, ses idées, son histoire et chacun devait y croire. En monarque cruel il poursuivait ceux qui osaient lever la tête et qui fuyaient comme des chevaux en hordes égarées devant le désastre, pour ne laisser d’eux que des fragments de corps sur des champs de batailles."
Comment Dieu fera-t-il d'Abraham son élu ?
Extrait
Je venais de vivre dix-huit ans aux côtés de Nemrod , l'être le plus sanguinaire qui soit. Il avait conçu des fils par centaines tous à son image et j'étais l'un d'entre eux. Pourtant comme l'un de mes innombrables demi-frères, Elias, mon jumeau d'esprit tant nous fûmes proches, moi Eliézer j'allais me féliciter de la défaite de notre géniteur. Au terme d'un combat digne de titans, Nemrod, qui se prenait pour Dieu, fut vaincu par Abram auquel il m'offrit comme esclave. Je lui avait été donné pour le servir. Mais de nous deux qui servit l'autre ?
Mon cadet et moi étions de enfants inséparables : où l'on voyait Elias on voyait Eliézer et dans les jours qui suivirent l'échec de Nemrod, mon jeune frère s'échappa du sérail pour me rejoindre. Elias et moi avons vécu notre destin d'adulte chacun de notre côté, séparés par les distances terrestres mais reliés toujours par Abram. Mon maître très vite tint à m'affranchir et je fus tout à tour son scribe, son confident, son intendant même et aujourd'hui qu'il n'est plus de ce monde, avec Elias nous voilà devenus sa mémoire. Elle nous unit à lui à travers ce qu'il nous reste de souvenirs, à travers toutes ces tablettes que nous avons pu sauver de nos périples spirituels et physiques.
Ces mots d'argile que nous nous sommes envoyés comme ceux que nous n'avons jamais reçus, ceux que nous avons gravés avec décalage, ceux que nous n'avons jamais écrits et que nous ciselons aujourd'hui, nous voulons les recenser et les ordonner avant notre dernier souffle pour immortaliser Abram. N'attendais pas de nous un récit magnifié, la vérité se suffit à elle-même.
FRANCE INFO : Une fresque documentée et poétique où se mêlent traditions et légendes. (P. Vallet) FRANCE 3 : Un livre étonnant ! Le roman de la foi ! (M. Menant) LE MONDE DES LIVRES : Avec toujours autant de richesse et de brio, l’auteur nous livre ici un remarquable roman, où toutes ses connaissances bibliques, coraniques comme celles des grandes légendes babyloniennes, sont fondues en une fresque qui emporte le lecteur. LE MONDE DES RELIGIONS : Une plume qui puise dans les traditions exégétiques que l’auteur connaît sur le bout des doigts. LE FIGARO : un livre admirablement écrit, avec simplicité et limpidité. LE PELERIN :Sous la plume de René Guitton, Abraham devient un être de chair et de sang ; le symbole d’une nécessaire réconciliation qui n’a jamais été aussi urgente qu’aujourd’hui. Un roman flamboyant ! HISTORIA : Ce roman mythique laisse affleurer l’émotion. Une initiative à l’histoire. (A.L) FAMILLE CHRETIENNE : Un mélange réussi d’épopée romanesque et de récit sacré. (C.Maître) RCF : une formidable fresque, riche, envoûtante, qui se lit avec passion. (S. Sebbane) TELE STAR : L’auteur part à la découverte d’Abraham dans une fresque captivante, de Babylone au désert d’Egypte… Passionnant. (Trois TTT) (F.Mobihan) RADIO NOTRE DAME : Un très grand livre, magnifiquement écrit, étonnant, atypique, où le présent et l’éternel sont fusionnels. (D. Dumolin) LA LIBRE BELGIQUE : un livre comme une traduction des tablettes d’argiles avec la magie, les anges, le mystère, tout le charme des récits antiques. LA DERNIERE HEURE : Un roman où souffle l’immensité du père des religions monothéistes. ASSOCIATED PRESS : Une œuvre dense, une fresque épique. Superbe ! LA SAVOIE : Un livre qui maintiendra les consciences en éveil. L’ORIENT LE JOUR : Un roman remarquable où se dévoile et se construit, par touches successives et subtiles, la personnalité du père des croyants. (E. Davidian) BYZANCE : Sous la plume de René Guitton, infatigable passeur entre les cultures d’Orient et d’Occident, voici une fresque épique qui entraîne le lecteur sur les pas d’Abraham, l’élu de Dieu. RADIO J : Une moisson fabuleuse qui donne un excellent roman. (Y. Scemama)
Critiques