Abraham

La figure d’Abraham est fondatrice des trois monothéismes. Mythe selon certains, historique selon d’autres, Abraham représente, incontestablement, le plus fort symbole unificateur des trois religions au seul Dieu Créateur.

Dans le judaïsme, Abraham triomphe des dix épreuves que Dieu lui a imposées. Par lui, puis par Isaac et Jacob, le peuple juif a scellé l’Alliance avec Yahvé qui lui promet une terre et une descendance innombrable.
L’actualité du patriarche s’exprime largement aujourd’hui, à travers de multiples témoignages de pérennité de cette Alliance. La circoncision, par exemple, ou les prières, celles du Nouvel an juif de Roch Hachana, en particulier, auxquelles je me mêlerai deux ans plus tard dans la Grande Synagogue de Jérusalem. Elles invoquent le Dieu d’Abraham, perpétuant ainsi son rôle fondateur.

Le christianisme reconnaît également Abraham comme l’un des premiers patriarches. Ainsi en témoignent, notamment, Saint Paul, dans son Epître aux Romains, et Saint Luc dans son Evangile. Il incarne, chez les chrétiens, les vertus de foi, d’espérance et de charité. Il symbolise aussi ce que l’iconographie byzantine a appelé « la philoxénie », l’amour manifesté à l’autre, à l’étranger de passage. Cette pratique de l’hospitalité est matérialisée dans l’épisode de Mambré (Hébron), où Abraham reçoit les trois mystérieux voyageurs, sorte de trinité « à qui » il sert un véritable festin, comme en signe annonciateur de la Cène. Aux Chênes de Mambré je prendrai conscience de ce puissant symbole d’unicité : la rencontre avec le sacré, comme si, face à ces trois visiteurs, Abraham se savait en présence du Seigneur, Lui-même.

Le Coran, qui rapporte la parole divine par Mahomet, descendant d’Ismaël, et donc d’Abraham (Ibrahim en arabe), présente le patriarche comme l’un des prophètes de l’islam. Il lui est attribué, ainsi qu’à son fils Ismaël, l’élévation de la Kaâba à la Mecque, qu’il a dès lors érigé en thème central de la foi islamique. Ces lieux saints voient converger chaque année des millions de pèlerins fidèles à son message. Je m’y prosternerai au cours du pèlerinage du Hadj, dans la Grande Mosquée du Haram à la Mecque, sans différence entre riches et pauvres,, invoquant le patriarche, son fils Ismaël et Hagar, la mère de ce dernier. Abraham, dit le Coran, n’était ni juif, ni chrétien, mais le premier vrai croyant, "soumis" à Dieu.

Extrait : Le Prince de Dieu – René Guitton (Flammarion 2006)

A travers le monde, de nombreuses associations se sont fixées pour objet la défense de l’idée abrahamique, d’unicité et de paix, inscrivant ce prophète en figure emblématique et symbolique de leur mission.

Parmi ces nombreuses associations, nous citerons ici:

  • "Fraternité d’Abraham", association internationale fondée depuis plus de 40 ans (1967) à partir de la France : www.fraternite-dabraham.com
  • Abraham Path Initiative, "Le chemin d’Abraham" association internationale sponsorisée par l’Université américaine de Harvard : www.abrahampath.org

René Guitton est membre du Conseil de ces deux associations.

Fraternité d’Abraham
Une vocation et des objectifs fixés, il y a 40 ans, par les fondateurs :

"Apportant le témoignage que le monde attend d’eux, des juifs, des chrétiens, et des musulmans, dans le respect absolu de leur religions et confessions, ont décidé de s’unir pour prendre conscience de tout ce qui, depuis Abraham, constitue leur commun patrimoine spirituel et culturel, mais aussi pour travailler ensemble à la réconciliation effective de tous les descendants d’Abraham et pour libérer le monde des méfaits de la haine, des violences fanatiques, des orgueils de la race et du sang, en lui révélant les sources authentiques et divine d’un humanisme fraternel"

Extrait du manifeste fondateur (1967)

Extrait du manifeste fondateur (1967)
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