Article paru dans La Vie le 27 juillet 2015
René Guitton a pris depuis longtemps la défense des chrétiens d'Orient. Et ses engagements œuvrent sans cesse à lancer des passerelles entre l'Occident et l'Orient. Les héros de Memoires fauves en sont l'incarnation réussie. Michel Beaufort, Franco-Libanais descendant des Croisés, est major d'une grande maison de disques parisienne. Tandis que Fauves, Egyptien d'origine, rock-star internationale, a choisi la France ou il remplit le Grand Stade. Entre eux, Aurelie Montbron, grand reporter. Ils vivent un curieux ménage à trois.
Et l'on découvrira, au fil de voyages à Beyrouth, Jérusalem et Alexandrie, les secrets d'enfance qui les animent, jusqu'au drame final. Les masques tombent alors à travers le journal de Fauves - qui n'a pas choisi son nom d'artiste par hasard. II y dénonce les pratiques d'un odieux esclavage sexuel des petits garçons au Moyen-Orient. René Guitton a monté son roman comme un thriller aux chemins tortueux parfois. L'action se développe dans une actualité française et internationale brûlante, sur fond de « printemps arabe », terrorisme et extrémisme religieux. Son récit généreux éclaire, comme disait de Gaulle, « ce Moyen-Orient compliqué que l'Occident ne peut aborder avec des idées simples » YVES VIOLLIER