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Varaiations indigo
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Si nous nous taisons
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couverture livre Chez Calmann Lévy Parution 21 août 2013 :

Alexandre Landais, le petit garçon né en 1943 dans un camp d’internement perdu au fond du Maroc, est devenu un homme. Un homme plus vieux que ne l’a jamais été son père, commandant de la Marine qui l’a façonné et tant fasciné.

L'Entre-temps

René Guitton

Prix : 16 euros ISBN : 9782702144701

Il lui a appris les bateaux, les avions, l’a initié à la contemplation du fameux rayon vert des couchers du soleil, lui a transmis le respect, l’ouverture aux autres, et la loyauté qui toujours doit gouverner la vie d’un homme. C’est d’ailleurs par loyauté envers sa mère et son père qu’Alex revient en terre natale : depuis trop longtemps séparés, ses parents doivent être enfin réunis, en France.

 Mais exhumer la mémoire, c’est creuser le passé d’une vie révolue truffée de sensations olfactives intactes, de souvenirs gauchis par l’affection, d’images jaunies et de visages d’un autre temps. Celui de Rose, sa mère, une jeune modiste italienne, sauvage et envoûtante, ceux de ses grands-parents maternels, Vincenza et Girolamo, des êtres épris de liberté, mais aussi de Yemma la juive, de Mina la musulmane, de sa tante d’Amérique ou des cousins d’Afrique…

 Dans ce roman sensible et fort, écrit avec pudeur et élégance, s’enchevêtrent l’histoire personnelle et la grande histoire. Celle de la Seconde Guerre mondiale, des alliances perverses des pays en guerre qui précipitent Rose en captivité, du débarquement en Afrique du Nord, des attentats au Maroc et de l’indépendance. Malgré la tragédie du monde qui s’écroule, c’est la joie enfantine qui domine, tout comme le bonheur d’être ensemble l’emporte sur la cruauté lors des fêtes de Noël ou à l’occasion du voyage en Vendée, entre père et fils.

Au fil d’un «tu» timide et délicat, à la voix sobre et retenue, le fils s’adresse au père dans une quête des origines afin de saisir quelques parcelles du mystère de la filiation.

 

Notes de l'auteur :

L’histoire d’un homme ne se résume pas à la simple exposition de sa vie. Sa vérité est aussi le reflet de ses rêves secrets, de ses ambitions inassouvies et de l’image qu’il cherche à donner de lui-même. L’on est tout autant ce que l’on voudrait  être, et ce que disent de nous nos textes et nos faits. Il faut en finir avec l’absurde confusion entre authenticité et réalité relative, entre vérité et vraisemblance, et ne point considérer les souvenirs comme un équivalent d’une photo à l’Etat brut, pure, sans retouche, sans le fard d’un Photoshop de l’esprit.

L’être  humain s’invente, quand il se laisse aller à se décrire. C’est ce à quoi je me suis employé dans l’Entre-temps, esquisse floue et lointaine du tangible renvoyé par un miroir déformant. C’est l’écriture d’une enfance telle qu’elle aurait pu se dérouler. L’une et l’autre, la réelle et l’imaginée, ont existé, et la plus vraisemblable n’est peut-être pas celle à laquelle on voudrait croire.

Les très larges libertés que j’ai prises avec le strict réel procèdent moins d’une envie délibérée de reconstruire le passé que de restituer la part de moi-même demeurée à l’état potentiel.

Ce n’est sans doute pas un hasard si ce texte touche à une relation père-fils, à une jeunesse dans un pays alors en pleine renaissance, dans un territoire qui était simultanément le contraire et le reflet de la métropole, et où l’Autre, le virtuel, et moi-même, le vrai, coexistions dans chaque détail de la vie.
A une époque où l’obsession de la repentance et la lecture du passé imposent une vision politiquement correcte, j’ai vu dans l’Entre-temps le plus sûr moyen de découvrir une existence sous les apparences du réel, et de donner à l’imaginaire le statut de vérité.
L’Entre-temps est le roman d’une part d’authenticité qui subsiste en moi et qui me permet d’accéder à ma vérité, pour autant que je sache « mentir vrai ».

René Guitton.

L'entre temps Editions Feryane  L'entre temps Editions Livre de poche width=

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